Il y a des matins que l’on aime bien, et qui reste à jamais
présent en soi…
Ce mardi matin en fait parti comme les précédentes passions
enivrantes bien sur qui ont précédées ce matin.
6h du matin, Paris s’éveille doucement…
Après le passage de la porte, qui se referme derrière moi, j’allume
machinalement une cigarette, le cœur encore rempli d’émotions pour reste tout
près…. peut-être, comme sans vouloir vraiment partir et vivre, revivre tout ses
émois de la nuit…
Quelle douce odeur cette première cigarette du matin, encore
que, est-ce vraiment le matin ou le prolongement de la nuit…
Je redescends la rue, me menant à la voiture. Le sourire
recouvre mon visage, le cœur tout léger.
Les rues sont vides à cette heure fort matinale. Seuls les
premier travailleurs se pressent à rejoindre le bus ou le métro les menant au
travail sans doute.
Paris, au petit matin, a ce goût si étrange, un visage si
particulier, j’en avais presque oublié la beauté après une décennie…
Les premiers cafés ouvrent leurs portes, et les saveurs du
café chaud parfument agréablement mon chemin.
A mesure que je m’approche de ma voiture, le retour à la
dure réalité se fait plus présent. Mais les images reviennent inlassablement et
si délicate, me faisant oublier presque ce retour à ma prison d’orée.
Je passe sur le pont surplombant la gare Saint Lazare, je m’attarde
un peu, regardant les passagers descendrent des trains…Les voilà déjà courant,
pressés de rejoindre le métro pour éviter une foule, qui a cette heure-ci, est
plus qu’improbable.
Il est amusant de voir les lumières des appartements « Haussmanien »
qui illuminent d’avantage la rue…et d’y voir les décors si impressionnant et si
variés… du moderne au baroque, contraste, je pense purement parisien…
Les souvenirs de mon passé s’entrechoquent avec la nuit
passée…
Souvenirs plaisants, apaisants
Souvenirs de ses derniers verres pris à pareille heure du
matin alors que les percolateurs se mettent en marche…Les Noctambules croisent
les « Diurnes » mais semblent
s’éviter…
Ma voiture n’est pas loin, et les brumes de la nuit sont
encore bien présentes,
Senteurs, odeurs, chaleurs sont aussi irréelles que cette
nuit…nuit tant voulu et tant réconfortante, tant apaisante, tant…tant…
Je monte dans la voiture, allume la radio…et là…comme si une
magie opérait, une chanson passe sur les ondes…Une chanson qui me fait dresser
les poiles, vibres à plus d’un titre, et qui là, prend encore plus d’importance…
« With
or Without You » de U2
Je souris, écoute avec grande attention chaque mot, chaque
son, fermant les yeux et me laissant enivrer de cette chanson.
Les images, il y en a des tonnes qui défilent dans ma tête…
Un sourire, des sourires qui s’échangent…
Des mains, des corps qui se rapprochent, et s’éloignent pour
mieux revenir, se fondre en un…
Je souris à nouveau, mon cœur est si pris, si vibrant des instants
passés…mon corps entier encore couvert de la chaleur...mais je dois partir, il est l’heure…
Les images changent
Les corps qui s’éloignent, les sourires se font plus triste,
les voix plus troublées par le départ…
« With
or Without You » disait la chanson….
Je parts, et à mesure que je passe devant les quartiers
fréquenté la veille, je souris à nouveau, un peu triste que tout cela soit
finit…mais si bien…un paradoxe, mais un délice à vivre malgré tout…
Et très vite, je quitte ce quartier...Boulevard Haussman,
place Vendom, La Condore…la réalité vient vitre effacer, quelques peu, ce passé
si ressent…Je me souviens avoir dit à haute voix…il faut que l’on aille là ou
encore là…mais hélas, pas aujourd’hui ni demain….mais pas grave cela sera un
autre jour, un autre moment…
Puis l’autoroute fait sont apparition, Je file vite, mais
pas trop, non pas par peur du Radar, mais pour rester …encore un peu dans ce
doux sentiment si précieux, pour ce moment si….si…
Pour ce moment qui ne serait qu'un futur, comme si ce matin n'était pas encore venu ... qu'il sera juste demain.